CHAUFFAGE AU BOIS
Qualité de l’air : la filière granulée de bois rappelle les faits
Publié le 06/12/2024. Pour Propellet, l’association nationale du chauffage au granulé de bois, il était urgent de remettre quelques pendules à l’heure. Lors d’une
conférence de presse organisée le jeudi 5 décembre, l’association est revenue sur le thème majeur du lien entre chauffage au bois et qualité de l’air. C’est désormais l’un des marronniers de fin d’année, dès la montée en puissance des systèmes de chauffage dans le pays. L’augmentation des émissions de particules dans l'air sont trop souvent principalement associées à l’utilisation de combustibles bois. Chiffres à l’appui, Éric Vial, délégué général de Propellet, est venu rappeler les réalités d’un secteur qui n’a eu de cesse de progresser au cours des vingt dernières années. Grâce à la mise en place du label Flamme Verte et de la réglementation européenne Ecodesign, les appareils de chauffage à bûches ou à granulés ont grandement progressé dans leur efficacité énergétique et environnementale. Ainsi entre 2008 et 2022 les niveaux d’émissions de particules fines des appareils neufs mis sur le marché ont diminué de 250 à 40 mg par Nm3 pour les appareils à bûches et 20 mg par Nm3 pour les appareils à granulés en 2022. Associés à l’amélioration de la qualité des combustibles bois eux-mêmes (là aussi à travers la mise en place de labels), le secteur a vu sur la période 2000-2023 réduire de 38 % les volumes de combustibles bois consommés chaque année en France et ce, malgré une augmentation de 25 % du parc total. Il a également constaté une division par deux des émissions de particules fines PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) de l’ensemble du parc des appareils de chauffage bois français. Le message est donc clair, les nouveaux équipements mis chaque année sur le marché sont désormais très efficaces et améliorent nettement les performances du parc total. Cependant, il reste encore 3 millions d’appareils peu performants, environ 45 % du parc, et qui sont à l’origine de la très grande majorité des émissions de particules du secteur. Leur remplacement est l’un des axes prioritaires et pour y parvenir les professionnels demandent le maintien du niveau des aides du dispositif MaPrimeRénov’. L’
arrêté paru hier au JO montre qu’ils n’ont pas été entendus puisque les aides à l’installation d’appareils bois ont été rabotées de 30 % environ.