Publié le 21/03/2024. Séché Environnement, en partenariat avec Waga Energy, spécialiste de la production de biométhane, annonce la mise en service d’une unité de production de biométhane sur un site de stockage de déchets d’Opale Environnement à Sainte-Marie-Kerque, dans le Pas-de-Calais. Cette installation, utilisant la technologie brevetée Wagabox, transforme le gaz de décharge émis par les déchets enfouis en biométhane. Ce dernier est directement injecté dans le réseau de gaz local pour approvisionner les ménages et les entreprises. Le site de Sainte-Marie-Kerque a une capacité de traitement de 800 m3/h et peut produire jusqu’à 35 GWh de biométhane par an, équivalent à la consommation de 5 500 foyers, contribuant ainsi à réduire les émissions de CO2 de 5 800 tonnes par an.
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Géothermie : l’entreprise Vulcan récompensée
Le 1er mars, le Conseil européen de l’énergie géothermique (Egec) a annoncé le lauréat du Prix européen de l’innovation géothermique Ruggero Bertani 2024. Ce prix récompense les entreprises qui ont apporté une contribution exceptionnelle au domaine de l’énergie géothermique sous la forme de produits innovants, de recherches scientifiques ou de lancement de projets. C’est l’allemand Vulcan Energie Ressourcen qui a été récompensé pour son usine d’optimisation de l’extraction du lithium (LEOP) à partir de la géothermie. Inaugurée en 2023 à Landau, en Allemagne, celle-ci permet la production à grande échelle de chlorure de lithium (LiCl) à partir de saumures géothermiques grâce à un processus d’absorption connu sous le nom d’extraction directe de lithium (DLE). La production annuelle locale de 40 tonnes d’hydroxyde de lithium permet la fabrication d’environ 850 batteries de voitures électriques par an. Au-delà de cette performance, ce qui rend le procédé particulièrement intéressant, ce sont ses avantages environnementaux par rapport aux méthodes de production traditionnelles et son empreinte annoncée comme climatiquement neutre. La coproduction d’énergie géothermique permet en outre de générer des revenus supplémentaires en fournissant de l’énergie renouvelable aux communes et à l’industrie locale. Horst Kreuter, directeur général de Vulcan Energie Ressourcen, a souligné l’importance de ce prix et s’est dit impatient d’utiliser le procédé « commercialement et à grande échelle ».
Le gaz renouvelable poursuit son ascension
GRTgaz a publié, le 27 février, son bilan gaz annuel de l’année 2023. La consommation de gaz a baissé de 11,4 % en 2023 et passe sous la barre des 400 TWh pour atteindre 381 TWh consommés. La capacité de production de gaz renouvelables a pour sa part atteint 11,8 TWh, soit une hausse de 30 % par rapport à l’année précédente. En effet, la dynamique de développement du biométhane se poursuit en France. 652 sites de méthanisation injectent dans les réseaux à fin 2023 (+ 138 sites par rapport à 2022). De plus, 14,8 TWh de projets de méthanisation sont en développement. Dans ces conditions, l’ambition nationale de 44 TWh de gaz renouvelables en 2030 pourra être atteinte, estime GRTgaz. « Il convient pour cela de mettre en place rapidement différents outils réglementaires dont le dispositif de Certificat de Production Biométhane, le lancement d’un premier Appel à Projet Pyrogazéification (production de gaz EnR à partir de déchets solides) et de garder une constance en matière de tarif d’achat », insiste le gestionnaire de réseau. GRTGaz a également à son actif sept projets de transport d’hydrogène, dont six ont été labellisés « projet d’intérêt commun » par la Commission Européenne. En outre, deux projets de transport de CO2 ont également été sélectionnés pour recevoir le même label.
Idées reçues sur la méthanisation agricole
Apparue plus tardivement en France que chez son voisin allemand, la méthanisation agricole constitue aujourd’hui un enjeu sociétal, à la croisée de l’économie, du social et de l’environnement. Mobilisant une grande diversité d’acteurs, des agriculteurs aux collectivités locales, en passant par les énergéticiens, la méthanisation agricole suscite de nombreux débats et idées reçues véhiculées autant par les pro que les anti. L’ouvrage collectif Idées reçues sur la méthanisation agricole a un double objectif : offrir une mise au point informée sur le sujet et donner à penser les angles morts. Il montre aussi combien la méthanisation agricole ne se résume pas à une « énergie verte », mais questionne les évolutions des mondes ruraux dans leur globalité. Auteurs : Aude Dziebowski, Emmanuel Guillon et Philippe Hamman. Le Cavalier Bleu éditions. Pour en savoir plus lire Les Clés de la Transition Énergétique
Un guide sur le biométhane issu des eaux usées
Le Synteau (Syndicat national des entreprises du traitement de l’eau), en collaboration avec la Banque des Territoires, GRDF, Amorce, FNCCR, FP2E (Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau), et ATEE Club Biogaz, publie un guide technique sur l’injection de biométhane provenant des boues de stations d’épuration urbaines (STEU), basé sur 10 ans d’expérience auprès de 35 maîtres d’ouvrage. Ce guide vise à accompagner les acteurs de la filière dans le développement et l’exploitation des projets, en abordant le cadre réglementaire, les choix de conception technique, la performance opérationnelle, les structures contractuelles, le financement, et les perspectives d’optimisation des sites. En janvier 2024, 47 stations de traitement des eaux usées injectent du biométhane dans le réseau de distribution de gaz, représentant cinq fois plus de sites qu’en 2018, avec une capacité installée de 565 GWh/an. La capacité de biométhane injecté pourrait doubler d’ici à 2030, atteignant 1 TWh supplémentaire grâce au potentiel mobilisable sur une centaine de stations d’épuration.
Le SER publie son « Questions-réponses sur les géothermies »
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), avec le soutien de l’Ademe, publie un « Questions-réponses sur les géothermies » pour informer le public sur cette énergie renouvelable. Capable de produire chaleur, froid, rafraîchissement et électricité, la géothermie présente des avantages, tels sa haute performance énergétique, sa disponibilité continue et son impact visuel nul en surface. Le document répond aux questions fréquemment posées sur la géothermie, offrant des explications pédagogiques et illustrées d’exemples concrets, afin de sensibiliser davantage le public à cette source d’énergie souvent méconnue.
Hydrogène vert en Dordogne
Equans et Valeco ont annoncé un partenariat visant à accélérer la décarbonation des moyens de transport et de l’industrie en Région Nouvelle-Aquitaine, en déployant une infrastructure de production d’hydrogène vert par électrolyse en Dordogne. Les futurs électrolyseurs seront alimentés en électricité par une centrale solaire, actuellement en construction par Valeco, dont la mise en service est attendue pour 2026. Equans prendra en charge la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure, tandis que Valeco, en tant qu’investisseur majoritaire, fournira l’électricité renouvelable nécessaire. Avec une puissance maximale de 5 MW, l’infrastructure alimentera un « filing center » (centre de chargement de camions citernes) pour exporter l’hydrogène vers des stations de ravitaillement et des industriels intéressés par la décarbonation.
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Chaud et froid au CHU d’Amiens
Le CHU Amiens-Picardie annonce la mise en place d’une thermofrigopompe en partenariat avec Idex. Ce nouveau dispositif vise à fournir de la chaleur et du froid pour une partie de ses besoins, représentant une surface de plus de 300 000 m² comprenant 1 705 lits et 32 blocs opératoires. Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la performance énergétique, environnementale et économique de l’établissement. La thermofrigopompe choisie permet une production simultanée de chaud et de froid, répondant ainsi aux besoins spécifiques du CHU. Cette installation a permis des économies d’énergie substantielles, réduisant la consommation totale de gaz naturel de l’établissement de 25 %, soit une économie annuelle de 8 400 MWh, équivalant à la consommation de 700 foyers. Le projet a bénéficié d’un investissement total de 2 444 918 €, avec une subvention de l’Ademe de 989 633 €.