Publiée le 11/07/2024. Newheat, la Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées et Engie Solutions annoncent leur participation à un programme européen de Recherche & Développement nommé Treasure. Celui-ci porte sur l’étude d’un système de stockage de chaleur en fosse (ou Pit Thermal Energy Storage – PTES) à grande échelle relié au réseau de chaleur urbain de l’agglomération de Pau. Il s’agit d’accumuler et de décharger la chaleur au sein d’une fosse contenant de l’eau ou une matière minérale (sable ou graviers) associée à un fluide caloporteur. Le surplus de chaleur renouvelable disponible en période estivale sera stocké afin de pouvoir alimenter l’extension du réseau de chaleur urbain de l’agglomération de Pau en période hivernale. Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet européen Treasure, soutenu par l’Union Européenne à hauteur de 9,9 millions d’euros et a pour but de faire la démonstration de grands systèmes de stockage d’énergie thermique en fosse. L’étude du stockage palois est la seule initiative française retenue pour le projet. Plusieurs projets de ce type existent déjà, notamment au Danemark. L’Europe souhaite améliorer la connaissance de ces solutions et faciliter leur déploiement dans d’autres contextes territoriaux. S’appuyant sur 15 initiatives réparties dans 5 pays européens et portées par 24 partenaires, le consortium Treasure fournira au moins trois grands démonstrateurs opérationnels et contrôlés et quatre démonstrateurs supplémentaires à un stade de développement plus précoce d’ici décembre 2027. La première phase du projet français, qui implique des études techniques, économiques et environnementales détaillées, devrait durer 1 an. Cette première phase est sur le point de démarrer pour déterminer la faisabilité d’un démonstrateur.
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Lidl roule à l’hydrogène vert
Publiée le 11/07/2024. Lidl annonce la mise en circulation de son premier véhicule à hydrogène vert. Le camion, en service depuis début 2024, assure les livraisons des supermarchés Lidl dans la région Nantaise. Ce poids lourd, équipé de deux piles à combustible totalisant 180 kW et offrant une autonomie de 400 kilomètres, se ravitaille à la station multi-énergies de La Roche-sur-Yon, inaugurée en décembre 2021. Il utilise de l’hydrogène vert 100 % renouvelable fourni par l’entreprise Lhyfe et peut transporter jusqu’à 18 palettes avec une charge utile de 26 tonnes. Le groupe Jacky Perrenot, spécialiste du transport routier de marchandises, a adopté ce camion. En collaboration avec Lidl, il renouvelle annuellement une partie de la flotte avec des véhicules utilisant des énergies alternatives, les premières livraisons entièrement électriques ayant débuté en 2021. Après l’inauguration en mars 2022 de la première plateforme logistique européenne alimentée à l’hydrogène vert à Carquefou, en Loire-Atlantique, Lidl poursuit ses efforts pour des modes de livraison écologiques.
Chaleur solaire : la filière solaire réclame un plan d’action
Publié le 04/07/2024. Mardi 26 juin s’est tenue la 11ème édition des États généraux de la chaleur solaire, le rendez-vous annuel des acteurs de la filière solaire thermique. Une occasion d’établir le bilan de la dynamique actuelle et les perspectives d’un secteur trop peu souvent mis en avant. En 2023, l’activité a progressé de 8 % avec 73 000 m2 installés en métropole. Dans le segment du résidentiel, on retiendra la spectaculaire croissance des solutions solaires combinées (+ 69 %, 23 200 m2 contre 13 750 en 2022). Toutefois, malgré ces résultats encourageants, le secteur n’est pas sur une dynamique qui correspond aux objectifs que lui a assignés le plan national bas carbone. En effet, la chaleur solaire est attendue à hauteur de 6 TWh de production d’énergie fin 2030 puis à 10 TWh fin 2035, contre 2,4 TWh aujourd’hui (métropole + Drom). Les efforts nécessaires demanderaient « une multiplication par trois de la capacité installée dans le résidentiel individuel, une multiplication par dix dans le collectif, le tertiaire et la petite industrie et dans les grandes installations, il faudrait passer de 50 000 m2 installés en huit ans à un million de mètres carrés annuels ! », annonce Claire Barais, référente nationale solaire thermique de l’Ademe. « On n’y arrivera pas si on ne change pas la donne. Il va falloir mettre de nouvelles choses sur la table », poursuit-elle. Pourtant la filière dispose d’un atout de taille : un outil industriel national. Selon Enerplan, « La France est un pays exportateur net de capteurs solaires thermiques, avec une industrie nationale dynamique, réalisant un chiffre d’affaires dépassant 1,5 milliard d’euros et générant plus de 3 000 emplois directs et indirects en métropole ». Pour inspirer la nouvelle donne souhaitée par l’Ademe, Enerplan a réalisé une étude listant 24 propositions de mesures de soutien avec en premier lieu un axe sur la communication. « Il faut faire connaître le solaire thermique et en faire une priorité nationale », estime Richard Loyen, délégué général d’Enerplan, qui demande un grand plan de promotion de la chaleur solaire. Car aujourd’hui, le solaire thermique souffre d’une méconnaissance, tant du côté du grand public que des donneurs d’ordres publics ou privés. Autre obstacle à lever, la filière thermique ne bénéficie pas des mêmes dérogations que le photovoltaïque dans le cadre de la lutte contre l’artificialisation des sols (loi zéro artificialisation nette, ZAN). Les projets thermiques sont considérés comme participant à l’artificialisation des sols, contrairement aux centrales photovoltaïques, une appréciation qui handicape grandement le développement des grandes installations dans l’industrie, comme la réalisation de 15 000 m2 mise en service en mars 2023 sur le site de Lactalis à Verdun, figure de proue nationale sur ce segment.
Géothermie : un guide pour les collectivités
Publié le 04/07/2024. Énergie renouvelable locale non délocalisable, la géothermie a tout son rôle à jouer dans la transition énergétique. Elle peut en effet produire du chaud pour l’hiver et du frais pour l’été. Associée à des travaux d’amélioration thermique du bâtiment, elle permet de fortement réduire les consommations d’énergie. Mais les solutions géothermiques représentent aujourd’hui seulement 1 % de la consommation de chaleur en France. Les collectivités, entre autres, ont du mal à s’approprier cette technologie et manquent de ressources pour mener à bien des projets. De la pédagogie est nécessaire pour faire monter en compétence les élus et agents. C’est pourquoi Actee, programme de rénovation énergétique des bâtiments publics, vient de publier un guide sur la géothermie à destination des collectivités. Baptisé « Coupler géothermie et efficacité énergétique dans les bâtiments publics », il détaille les différents types de technologies géothermiques existantes, que ce soit à l’échelle d’un seul bâtiment ou de plusieurs, rappelle les étapes nécessaires au lancement d’un projet et récapitule l’ensemble des ressources financières mobilisables. Avec un objectif clair : « stimuler les démarches de projet de géothermie en collectivité territoriale ».
Pour en savoir plus : https://programme-cee-actee.fr
Les emplois de la transition écologique menacés par le RN
Publié le 27/06/2024. Le 25 juin, l’Institut Jean Jaurès a publié une note analysant les conséquences d’une victoire potentielle du Rassemblement National (RN) aux élections législatives sur le développement de l’industrie de la transition écologique en France. Les filières du solaire, de l’éolien, de la mobilité électrique et des pompes à chaleur pourraient créer 177 300 emplois d’ici 2035 (soit en moyenne 25 nouveaux postes par jour), selon les prévisions des professionnels de ces secteurs. Cependant, ces emplois risquent d’être détruits ou de ne jamais être créés si le RN accède à Matignon le 7 juillet prochain. L’hostilité du parti d’extrême droite vis-à-vis du déploiement des énergies renouvelables et de l’essor des véhicules électriques pourrait susciter l’inquiétude chez les industriels. Cette incertitude pourrait se traduire en délocalisations d’usines vers des pays plus porteurs et en fermetures de sites en fonctionnement ou dont l’implantation est prévue sur le territoire français. Le RN pourrait ainsi mettre en danger des filières contribuant à la réindustrialisation de l’économie. Rappelons par exemple, que malgré son retard dans l’éolien en mer, la France héberge des usines de fabrication d’éoliennes en mer General Electric, Siemens Gamesa ou Chantiers de l’Atlantique (sous-stations et fondations) à Saint-Nazaire, au Havre, à Cherbourg et à Brest.
Pompes à chaleur, l’étude du marché 2023 est disponible
Publié le 27/06/2024. Après une première version publiée fin mai, Observ’ER vient de mettre en ligne son étude complète sur le marché 2023 des pompes à chaleur (PAC) individuelles (jusqu’à 30 kW). Nous savions que 2023 avait été une année contrastée avec une bonne dynamique pour les équipements air/air (+ 15 % avec 895 940 ventes contre 750 780 en 2022) et les pompes à chaleur géothermiques (3 890 ventes, + 19 %) alors que les équipements air/eau ont reculé de 14 % (351 970 contre 302 030 ventes en 2022). Avec la version complète du suivi de ce marché, le tableau de bord s’étoffe de plusieurs indicateurs décrivant la régionalisation des ventes, les types d’opérations (premier équipement ou remplacement) ou encore l’évaluation du chiffre d’affaires. Parmi la série d’indicateurs nouveaux figure notamment un suivi des fluides frigorifiques utilisés. Depuis 2015, la directive européenne F-Gaz 517/2014 a en effet mis en place un mécanisme visant à réduire l’utilisation des fluides les plus émetteurs de gaz à effet de serre dans l’industrie en y intégrant les applications de réfrigération domestiques, dont font partie les pompes à chaleur. Les résultats sont au rendez-vous puisqu’en 2023 plus de 90 % des appareils vendus avaient abandonné le fluide R410A, largement utilisé par l’industrie jusqu’ici, par le fluide baptisé R32 ayant un pouvoir de réchauffement global (PRG) trois fois inférieur, soit respectivement 1 920 kg équivalent de CO2, contre 675 kg éqCO2. Autre aspect important du marché : l’évolution des prix moyens des équipements. Après deux années de fortes augmentations, les prix ont ralenti leur progression en 2023 avec une hausse moyenne de 5 %. Un chiffre certes non négligeable mais loin des +10 à 14 % enregistrés en 2022 sur les appareils aérothermiques.
Chaufferie biomasse pour Airbus Atlantic à Nantes
Publiée le 21/06/2024. La première pierre de la future chaufferie biomasse du site d’Airbus Atlantic de Nantes a été posée le 7 juin. Cette installation, soutenue financièrement par l’Ademe à hauteur de 3,24 millions d’euros, produira environ 70 % des besoins en chaleur du site et permettra d’éviter l’émission de 6 400 tonnes de CO₂ par an. Sur un site de 88 hectares, 2 500 salariés travaillent à la fabrication de composants essentiels pour les avions Airbus, comme les caissons centraux de voilure et les entrées d’air de réacteur. L’installation, conçue et réalisée par Engie Solutions, comprendra une chaufferie biomasse de 8 MW alimentant un réseau de chaleur de 2,5 kilomètres. Les deux chaudières bois, de 6 et 2 MW, seront approvisionnées par de la biomasse locale dans un rayon de 150 kilomètres. Airbus Atlantic a investi 14 millions d’euros dans ce projet. La mise en service industrielle de la chaufferie est prévue pour le premier trimestre 2026.
Stockage d’hydrogène vert dans des cavités salines
Publiée le 21/06/2024. Le 13 juin dernier, le producteur d’hydrogène vert Lhyfe a livré 350 kg d’hydrogène vert au producteur de gaz naturel Géométhane, pour un test de stockage en cavité saline. Cet essai a été effectué sur le site de Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence appartenant à l’entreprise Géométhane. Cette dernière stocke actuellement du gaz naturel dans des cavités salines. L’objectif était d’injecter de l’hydrogène dans ces mêmes cavités afin d’étudier le comportement de ce gaz. L’hydrogène restera dans ces puits en observation pendant plusieurs semaines, puis sera extrait et analysé. « Nous sommes fiers de contribuer à cette expérimentation qui montre l’étendue des possibilités qu’offre l’hydrogène non seulement en matière de décarbonation de la mobilité et de l’industrie, mais aussi en matière de stockage d’énergie, pan nécessaire de notre indépendance énergétique. Les sites de production d’hydrogène vert commençant à se multiplier sur les territoires, la question du stockage va devenir centrale. L’usage des cavités salines est une option sérieuse envisagée partout en Europe. Cette expérimentation va permettre d’obtenir un premier retour d’expérience sur le sujet ! », a déclaré Matthieu Guesné, fondateur et président directeur général de Lhyfe. Ce test est central pour la suite du grand projet porté par la communauté de communes Durance Luberon Verdon Agglomération et Géométhane, qui vise à accélérer la décarbonation du site industriel de Marseille-Fos-Sur-Mer, notamment grâce à l’hydrogène vert.
Valorisation de chaleur fatale dans l’Yonne
Publié le 13 juin 2024. Le 29 mai 2024, l’entreprise autrichienne Wienerberger spécialisée dans la fabrication de briques, tuiles et bardages a inauguré une nouvelle solution de valorisation de la chaleur fatale dans son usine de Pontigny dans l’Yonne. Située près d’Auxerre, cette dernière est spécialisée dans la fabrication des tuiles de la marque Aléonard. Au sein de ce site, plus de 95 % de la production dépend de six fours industriels. Pour capter et valoriser la chaleur fatale qui s’en échappe, Wienerberger s’est associé à Eco-Tech Ceram, une société experte en efficacité énergétique. Cette dernière a installé un système innovant appelé Eco-Stock. Il permet notamment de capter et stocker la chaleur fatale, restituer une énergie décarbonée et contrôler la durée, la puissance, la température et le débit des flux d’énergie. Pour l’entreprise Autrichienne le système est déjà une réussite puisqu’il a permis une réduction de 15 % de la consommation énergétique de l’usine et une diminution des émissions de CO2 de 450 tonnes par an. L’intégralité de cette innovation technologique a été financée par ETC Invest avec le soutien de l’Ademe.
Pourquoi la voiture électrique est bonne pour le climat
Publié le 13 juin 2024. Pour préserver le climat et la santé des populations, l’Union européenne a décidé d’interdire le moteur thermique pour les voitures neuves en 2035. Depuis, la bataille fait rage. Au-delà des campagnes de désinformation qui polluent le débat, les questions sont nombreuses et légitimes. Est-elle réellement écologique ? Sera-t-elle abordable pour le plus grand nombre, ou réservée aux riches ? Pourra-t-on encore partir en vacances en famille ? Y aura-t-il des bornes et de l’électricité pour tout le monde ? Les constructeurs européens sont-ils menacés par les voitures électriques chinoises ? La voiture électrique va-t-elle provoquer des pénuries de métaux ? Et les poids lourds, pourra-t-on les électrifier aussi ? Toutes les réponses à ces questions sont dans le nouveau livre de Cédric Philibert paru le 21 mars dernier aux éditions Les Petits Matins. Cédric Philibert est membre du collège des personnes qualifiées d’Observ’ER, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et enseigne à Sciences Po-Paris. Pour commander cet ouvrage : ICI