Transformer les eaux usées en biométhane

Publié le 14/11/2024. Le 29 octobre, Veolia et le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (Siaap) ont inauguré une unité de production de biométhane issu de l’assainissement des eaux usées d’une grande partie du bassin de l’est et du sud-est parisien traitées par l’usine de Seine Valenton (94). Cette installation produira 45 GWh de biométhane par an qui seront injectés dans le réseau à compter de 2025. Une production suffisante pour alimenter en énergie plus de 10 000 foyers, tout en évitant l’émission de 9 000 tonnes de CO2 par an et pour un investissement de 18,5 millions d’euros.

Châteauroux passe à la chaleur renouvelable

Publié le 14/11/2024. Le 12 novembre, la Ville de Châteauroux et Engie Solutions ont signé un contrat pour l’extension et l’exploitation d’un réseau de chauffage urbain renouvelable. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de transition énergétique de la ville, visant à desservir environ 11 000 logements et à alimenter le réseau à 94 % par des énergies renouvelables issues de la centrale géothermique Saint-Jean. À l’horizon 2027, le réseau s’étendra sur 34,9 kilomètres, permettant aux habitants d’accéder à une énergie stable et écologique, tout en réduisant de 10 780 tonnes les émissions annuelles de CO₂. La première phase inclut la rénovation de la centrale géothermique Saint-Jean et la sécurisation du réseau avec des chaudières gaz d’appoint. Le projet bénéficie d’un budget de 57 millions d’euros et pourra évoluer pour intégrer de nouvelles technologies. Une grande majorité des bâtiments raccordables seront de l’habitat collectif et des bâtiments publics (hôtel de ville, maisons de retraite, etc.).

Objectif énergies renouvelables, le Conseil d’État dédouane la France

Publié le 07/11/2024. Le 6 novembre 2024, le Conseil d’État a rejeté le recours de l’association Énergies Renouvelables pour Tous, représentée par le cabinet Huglo-Lepage, visant à obliger le gouvernement à respecter ses objectifs européens en matière de développement des énergies renouvelables. Ce rejet marque un recul par rapport à la jurisprudence « Grande-Synthe » de 2021, qui avait imposé à l’État d’intensifier ses actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la France s’est exposée à des sanctions de la Commission européenne pour avoir raté l’objectif obligatoire. En effet, l’association souligne que la France reste en retard, avec un objectif de 23 % d’énergies renouvelables pour 2020 toujours non atteint en 2023. Ce recul interroge sur la portée réelle des engagements climatiques de la France et remet en question l’efficacité de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), qui vise à définir le mix énergétique futur, si le Conseil d’État ne la considère pas comme contraignante. Face à cette décision, Énergies Renouvelables pour Tous prévoit de saisir la Commission européenne pour renforcer le caractère opposable des engagements climatiques de l’État.

Baisse des ventes en Europe

Publié le 07/11/2024. Dans son dernier baromètre consacré aux pompes à chaleur, EurObserv’ER estime qu’environ 5,9 millions d’unités, toutes technologies confondues, ont été vendues dans l’Union européenne en 2023, soit une baisse modérée de 1,2 % par rapport aux presque 6  millions de PAC écoulées en 2022. Les PAC air-air réversibles dominent toujours le marché, représentant environ 4,3 millions d’unités vendues en 2023, avec des volumes comparables à ceux de l’année précédente. Le segment des PAC air-eau, après une année record en 2022, connaît quant à lui une contraction de 9,5 %, avec 1,3 million d’appareils écoulés en 2023. Ce recul s’explique par des baisses de ventes importantes sur certains marchés clés, dont l’Italie, la France et la Pologne, ainsi que par plusieurs facteurs tels que la chute des prix du gaz, l’inflation, le ralentissement de la construction neuve suite à la hausse des taux d’intérêt, et des politiques publiques moins incitatives. Les PAC géothermiques, en revanche, affichent une progression de 10,9 %, avec 136 914 unités vendues. Fin 2023, le parc de PAC installées dans l’UE est estimé à 54,2 millions d’appareils (52,2 millions de PAC aérothermiques et 2 millions de PAC géothermiques).

Le gouvernement dévoile sa stratégie pour l’énergie

Publié le 07/11/2024. Le 4 novembre, Agnès Pannier-Runacher a annoncé la mise en concertation publique de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Cette concertation, ouverte jusqu’au 15 décembre 2024, permet aux citoyens et acteurs institutionnels de contribuer à la définition de la politique énergétique et climatique du pays. La SNBC vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030 par rapport à 1990, tandis que la PPE ambitionne un passage à une consommation énergétique globale à 60 % décarbonée d’ici 2030. La transition énergétique repose sur des efforts de sobriété, l’électrification des transports, l’expansion des énergies renouvelables, et le développement du nucléaire. La concertation sur ces textes, supervisée par la Commission nationale du Débat public, inclut des consultations en ligne et des événements dédiés. Les objectifs de la stratégie s’inscrivent dans la trajectoire européenne du Pacte vert et du paquet « Fit for 55 ». De façon surprenante, la PPE n’affiche pas clairement la trajectoire de progression des énergies renouvelables devant permettre à la France de se conformer à la directive RED III (Renewable energy directive). Cette dernière vise l’objectif contraignant – validé par la France – d’atteindre au moins 42,5 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique global en 2030 et de s’efforcer de la porter collectivement à 45%. L’objectif de 42,5% impliquerait un taux de 44 % d’énergie renouvelable pour la France à cet horizon.

Polytechnique s’intéresse à la biomasse

Grenoble INP (Institut polytechnique de Grenoble), rattaché à l’Université Grenoble Alpes (UGA), a obtenu un financement de 3 millions d’euros dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Compétences et métiers d’avenir » pour son projet Bioraf. Ce projet vise à former des étudiants de niveau bac+5 et bac+8 aux procédés biotechnologiques pour les bioraffineries de biomasse végétale, en collaboration avec Clermont Auvergne INP et des entreprises partenaires comme Fibre Excellence et Bio-Valo. Coordonné par la professeure Christine Chirat, Bioraf met l’accent sur l’éco-conception et la valorisation des bioressources pour produire des biocarburants, des matériaux biosourcés et de l’énergie renouvelable. Les formations incluront des travaux pratiques sur les installations des entreprises partenaires et seront dispensées de manière collaborative entre les écoles.

Le transport maritime passe au biométhane

Le Groupe CMA CGM, entreprise de transport maritime en conteneurs et Suez ont signé un protocole d’accord pour intensifier la production de biométhane en Europe, visant à soutenir la transition bas-carbone dans le transport maritime. Cet accord ambitionne de produire jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d’ici 2030 à destination des navires CMA CGM. Un programme d’investissement commun de 100 millions d’euros et des projets de R&D permettront d’établir des sites de production en Europe et de développer des technologies innovantes pour la production de biocarburant. CMA CGM, engagé vers le Net Zero Carbone d’ici 2050, s’appuie sur ce partenariat pour renforcer son usage de carburants alternatifs et a d’ores et déjà investi dans une flotte de 131 navires bas-carbone à livrer d’ici 2028. SUEZ, fort de son expertise sur la valorisation énergétique des déchets a permis en 2023 d’éviter 6,4 millions de tonnes de CO2. Ce partenariat stratégique vise à accélérer la décarbonation du transport tout en consolidant les chaînes d’approvisionnement de carburants renouvelables.

Quelles biomasses pour la transition énergétique d’ici 2050 ?

Publié le 24/10/2024. Solagro a publié une étude, basée sur le scénario Afterres2050, pour évaluer le potentiel de biomasse mobilisable en France métropolitaine d’ici 2050, tout en prenant en compte la production alimentaire, la lutte contre le changement climatique, et la réduction des impacts environnementaux. La publication analyse aussi les filières de valorisation énergétique de la biomasse, avec des applications possibles pour la production de chaleur, de méthane et de carburants liquides. La mobilisation de la biomasse pour l’énergie est un sujet sensible mais crucial dans la course à la neutralité carbone d’ici 2050, qui nécessite l’abandon des énergies fossiles. En France, bien que l’électricité soit un vecteur énergétique décarboné privilégié, elle ne couvrira que 50 % des besoins énergétiques finaux à cette échéance, contre 25 % aujourd’hui. Certains secteurs sont difficiles à électrifier, notamment ceux nécessitant de la chaleur haute température, les transports lourds longue distance, ou encore les transports maritimes et aériens. Dans ces cas, le recours aux bioénergies (biomasse solide, liquide ou gazeuse) devient indispensable.

Production d’hydrogène vert en Auvergne-Rhône-Alpes

Publié le 24/10/2024. Lhyfe a posé la première pierre de son plus grand site de production d’hydrogène vert en France, situé à Le Cheylas en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Cette unité de production, d’une capacité de 10 MW qui sera alimentée par de l’électricité d’origine renouvelable, produira dès 2025 jusqu’à quatre tonnes d’hydrogène vert par jour, doublant ainsi la capacité initialement prévue. Installé sur un ancien site de stockage de déchets de l’aciérie Ascométal, ce projet participera à la décarbonation de la mobilité et de l’industrie locale en remplaçant les produits pétroliers et l’hydrogène gris. L’hydrogène vert produit alimentera notamment les stations du réseau HYmpulsion, opérateur d’infrastructures d’avitaillement en hydrogène de la région AuRA, et les industries locales. Le projet bénéficie du soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que de financements européens, incluant une subvention de 5,5 millions d’euros.

Les Trophées de l’innovation EnerGaïa

Publié le 18/10/2024. Seul rendez-vous dédié à toutes les énergies renouvelables en France, le Forum EnerGaïa est le rendez-vous professionnel incontournable des acteurs et des solutions en faveur d’une économie décarbonée et plus durable. Territoires, villes et industries viennent y trouver des solutions innovantes, concrètes et transversales pour répondre à leurs enjeux de transition. Le Forum EnerGaïa se déroule les mercredi 11 et jeudi 12 décembre 2024 au Parc des Expositions de Montpellier et lance, pour la première fois, les Trophées de l’innovation : un événement pour mettre en lumière les innovations, nouveautés et avancées techniques des exposants en réponse aux grands enjeux de transition. Quatre prix seront décernés dans 4 catégories inédites et transversales :

  • Prix International : récompense un projet ou une solution à fort potentiel de développement à l’international
  • Prix Déployabilité : récompense un projet offrant une mise en œuvre facile et rapide
  • Prix Ecosystème : récompense une dynamique créée avec des acteurs locaux et/ou des filières
  • Prix Circularité : récompense un projet intégrant un volet d’économie circulaire et/ou conduisant à des avancées majeures en la matière

À l’issue d’une pré-sélection réalisée par un comité d’experts, les 12  innovations sélectionnées seront mises en valeur au sein d’un espace dédié, la Galerie de l’innovation, au cœur du Forum (Hall B3). Les lauréats seront dévoilés à l’issue de live pitchs devant le jury et les visiteurs, lors d’une cérémonie de remise des prix organisée sur le salon le 12 décembre.
La Région Occitanie Pyrénées / Méditerranée décernera également un Prix spécial Coup de Cœur à l’un de 12 projets nommés.
Pour découvrir les nominés et assister aux live pitchs, rendez-vous sur le Forum EnerGaïa les mercredi 11 et jeudi 12 décembre.
>> Prenez votre badge visiteur directement en ligne sur www.energaia.fr