Ségolène Royal a lancé lundi 8 février un appel d’offres de 60 MW par an sur trois ans pour les filières bois-énergie et méthanisation. Pour le volet bois-énergie, l’appel d’offres concerne les installations de moins de 25 MW et porte sur un volume de 50 MW par an, dont 10 MW réservés à des projets de moins de 3 MW. Son cahier des charges impose « la mise en œuvre des technologies de cogénération à haut rendement, le respect d’un seuil minimal d’efficacité énergétique de 75 % et l’utilisation de bois issu de forêts gérées durablement », afin de minimiser l’impact sur la ressource et d’éviter les conflits d’usage, indique le communiqué du ministère. S’agissant de la méthanisation, l’appel d’offres, d’un volume annuel de 10 MW, concerne les installations de moins de 5 MW et son cahier des charges restreint l’éligibilité aux projets ne créant pas de conflits d’usages, notamment avec les terres agricoles. Le soutien financier prendra la forme d’un complément de rémunération, est-il précisé. Les candidatures peuvent être déposées avant le 8 août 2016, pour une publication des résultats avant la fin de l’année. »
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Lancement de l’appel à projets GreenTech
Les ministres de l’Écologie et de l’Économie ont lancé hier, mardi 9 février, l’appel à projets « GreenTech ». Ouvert aux « start-ups de la transition écologique pour la croissance verte », il sera doté d’une enveloppe d’environ 15 millions d’euros et cible huit secteurs clés, à commencer par les économies d’énergie (installation de compteurs intelligents, objets et applications connectés). D’autres applications seront encouragées dans le domaine des énergies renouvelables, pour « favoriser l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers ». Jusqu’à 50 projets pourront bénéficier d’un fonds de pré-amorçage de 150 000 euros chacun, soit 7,5 millions d’euros au total. Un supplément de 500 000 euros maximum sera accordé aux projets les plus prometteurs.
Dammarie-les-Lys se convertit à la géothermie
La ville de Dammarie-les-Lys a renouvelé à Engie Réseaux, pour 27 ans, le contrat pour l’exploitation de son réseau de chaleur, lequel sera désormais alimenté à près de 90 % en énergie géothermique. Selon les termes de ce contrat de délégation de service public, la filiale d’Engie s’engage à mener d’importants travaux de conversion des installations, jusqu’à présent alimentées au gaz. « La modernisation du réseau de chaleur, rebaptisé Géodalys, débutera ainsi fin 2016 avec le forage d’un doublet géothermique à 1 800 mètres de profondeur, puis la construction de la centrale géothermique », annonce la ville, Engie Réseaux et Géodalys dans un communiqué commun. Le réseau actuel de 5 km sera, dans un second temps, rallongé de 1,5 km. Le réseau de chaleur ainsi constitué aura une puissance totale de 30 MW, pour un budget de 20 millions d’euros.
RES met en service un parc de 12 MW en Auvergne
RES fait une première incursion en Auvergne, avec la mise en service du parc éolien de Bajouve, situé sur la commune de Saint-Julien-Puy-Lavèze (Puy-de-Dôme). Composé de six éoliennes Vestas dont les mâts sont fournis par Francéole, « seul fabricant français de mâts acier d’éoliennes », précise RES. D’une puissance totale de 12 MW, cette installation permettra une production annuelle de 26,4 GWh, avance l’installateur, s’appuyant sur « les mesures de vent réalisées sur site depuis plusieurs années ». Cette nouvelle réalisation, qui sera inaugurée au printemps, porte à 499 MW les capacités éoliennes installées par la compagnie française sur le marché national, se félicite le groupe. Et d’ajouter que « Le parc éolien de Bajouve est le premier de ces cinq parcs à être mis en service et la dynamique se poursuivra tout au long de l’année 2016 ».
Le plafond de 30 % pour l’intégration d’EnR saute à la Réunion
« La Réunion est désormais en mesure d’intégrer davantage d’énergies renouvelables et d’atteindre, pour la première fois en France, un taux d’énergies intermittentes instantané de 32 % », a annoncé hier mardi 2 février le patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy, à l’occasion de l’inauguration d’un dispositif associant équipements photovoltaïques et technologie de batteries à hydrogène dans une zone isolée de l’île. Cette annonce est une première en France, où le seuil d’intégration d’électricité d’origine renouvelable sur un réseau était jusqu’alors plafonné à 30 %. Une avancée « permise par les performances de la batterie EDF de Saint-André (dans le nord-est de l’île) d’une puissance d’1 MW, l’un des plus gros stockages d’énergie existants en Europe », assure EDF. « En repoussant la limite de sécurité à 32 %, EDF pourra diviser par trois en 2016 le nombre de jours de connexion des producteurs d’énergies renouvelables. L’énergie perdue par la collectivité sera ainsi réduite de 80 % », se réjouit l’énergéticien.
Éviter la faillite, le nouvel objectif d’Abengo
Abengoa a présenté lundi 25 janvier au conseil d’administration un plan d’action pour lui éviter la faillite. Principale mesure de ce plan, la vente d’actifs non fondamentaux dont ceux de la première génération de production de biocarburants, selon un communiqué publié par le producteur espagnol d’énergies renouvelables. Abengoa entend désormais se recentrer sur l’ingénierie et la construction d’installations et donc créer une nouvelle entité, plus petite et moins endettée. Grâce à ce plan de restructuration, le groupe va engager des négociations avec ses créanciers concernant une restructuration de sa dette et les ressources nécessaires pour poursuivre son activité. Dans les prochaines années, Abengoa aura des niveaux de revenus de l’ordre des deux tiers de ceux obtenus en 2014 (7 milliards d’euros), prévient le groupe espagnol. Pour rappel, l’entreprise, plombée par une dette brute de près de 9 milliards d’euros, s’était déclarée le 25 novembre 2015 en pré-dépôt de bilan. Dans le cadre de cette procédure, le groupe a jusqu’au 28 mars pour trouver un accord avec ses créanciers.
Mise à l’eau de la première hydrolienne de Paimpol-Bréhat
La première hydrolienne du projet Paimpol-Bréhat d’EDF a été mise à l’eau avec succès mercredi 20 janvier, ont annoncé EDF et le constructeur naval DCNS. La turbine de 16 mètres de diamètre est la première d’un parc démonstrateur de deux hydroliennes, lesquelles « formeront le premier parc, en France et dans le monde, d’hydroliennes raccordées au réseau national de distribution d’électricité », se félicitent les deux groupes. Implantées à près de 40 mètres de profondeur au large de Ploubazlanec, dans les Côtes-d’Armor (22), les turbines d’1 MW de capacité seront reliées à un convertisseur sous-marin conçu par General Electric, qui transformera l’énergie produite en courant continu. « En parallèle, l’assemblage de l’hydrolienne numéro deux se poursuit sur le site de DCNS de Brest », indiquent les deux partenaires qui précisent que la « prochaine étape importante » sera le raccordement de la première turbine au réseau électrique.
Olivier Perot, nouveau président de France Énergie Éolienne
France Énergie Éolienne (FEE) a un nouveau président depuis hier, mardi 26 janvier. Son nouveau conseil d’administration, élu à l’occasion de son assemblée générale tenue le même jour, a nommé Olivier Perot pour un mandat de deux ans. Directeur de Senvion Europe Sud-Ouest, il succède à Frédéric Lanoë, qui assurait la présidence de FEE depuis novembre 2013. Contacté par Le Journal des Énergies Renouvelables, ce dernier souhaite à son successeur « Des actions gouvernementales en 2016, même si la loi de transition est dernière nous. Il faut maintenant se donner les moyens du 40 % d’électricité renouvelable ». À l’heure de tirer un bilan de son action, le désormais ancien président affiche trois satisfactions : « Avoir restauré le marché de l’éolien terrestre », « avoir forgé France Énergie Éolienne, qui devient le bras armé de la transition énergétique » et l’essor de l’éolien flottant, « puisque la France, avec le récent appel à projets, est dans la course internationale ». Frédéric Lanoë confesse cependant un bilan « en demi-teinte » sur l’offshore fixe.Enfin, l’ancien président identifie plusieurs priorités pour FEE, dont la Programmation pluriannuelle de l’énergie : « Il faut une ambition de 2 GW d’éolien terrestre par an d’ici à 2023 ». Mais le « grand chantier » est « que les décrets de la loi de transition arrivent et soient ambitieux pour limiter les temps de raccordement des parcs et rendre les contraintes militaires plus transparentes ». Et de rappeler que « 40 % du territoire est neutralisé de manière abusive ». Frédéric Lanoë évoque également le « chemin de croix des recours. Les recours offshore ont été accélérés, alors pourquoi pas dans le terrestre ? », soulève-t-il.