La filière espère un rebond en 2016

Les chiffres du marché 2015 des appareils domestiques de chauffage au bois publiés hier mardi 22 mars par Observ’ER (éditeur du Journal des Énergies Renouvelables) marque un nouveau recul des ventes après une année 2014 également décevante. L’an passé, l’activité des segments poêles, foyers fermés, chaudières et cuisinières s’est contractée de 12,4 % pour s’établir à 380 000 unités vendues. Loin de marquer une désaffection des Français pour ce type de chauffage, cette tendance est davantage le résultat d’éléments conjoncturels. L’hiver doux, le second après celui de 2014, et le faible coût des combustibles fossiles tels que le gaz ou le fioul ont pénalisé la filière bois. Cette dernière espère un rebond en 2016 à l’image des poêles à granulés qui est le seul segment à avoir vu ses ventes augmenter en 2015 (+7,5 %). »

L’Espagnol Abengoa tiré d’affaire ?

Abengoa a trouvé en fin de semaine dernière un préaccord avec ses créanciers. S’il est validé avant le 28 mars, ces derniers pourraient en prendre le contrôle, lui évitant de justesse la faillite. Très fortement endetté et ayant essuyé une perte nette de 1,2 milliard d’euros en 2015, le groupe espagnol d’énergies renouvelables, qui a démis son PDG au début du mois (cf. L’Actu EnR du 2 mars) ne peut plus fonctionner sans le soutien de ses créanciers. On devrait en savoir plus ce mercredi 16 mars, une conférence téléphonique étant programmée à 15h30. »

Ormat va acquérir 85 % de Géothermie Bouillante

Ormat a annoncé lundi 14 mars la signature d’un accord d’investissement et de participation avec Sageos, filiale à 100 % du BRGM, pour acquérir progressivement 85 % de Géothermie Bouillante (GB) qui détient et exploite une centrale géothermique d’environ 10 MW en Guadeloupe et possède deux permis d’exploration d’une capacité additionnelle de 30 MW. GB est actuellement détenue à 97,8 % par Sageos et à 2,2 % par EDF. Lors du bouclage de cet investissement, attendu au 2e trimestre 2016, l’entreprise américaine paiera 22 millions d’euros à Sageos pour une première acquisition de 79,6 % des parts de GB, puis investira 10 M€ supplémentaires dans les deux prochaines années, pour augmenter sa participation dans GB à 85 %. Ormat compte développer GB jusqu’à une puissance de 45 MW en 2021 après avoir, d’ici à mi-2017, retrouvé le niveau normal de production de l’installation existante, soit 14,75 MW.

Découplage confirmé entre croissance et émissions de CO2

Selon les calculs, encore préliminaires, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les rejets carbonés du secteur énergétique se sont stabilisés en 2015 au niveau mondial, à 32,1 milliards de tonnes, alors que le monde a connu une croissance économique globale de plus de 3 %. C’est la deuxième année consécutive que l’agence observe un tel découplage entre émissions de gaz à effets de serre et croissance économique, se réjouit le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, dans un communiqué publié ce mercredi 16 mars. L’année 2014 avait été également marquée par une stagnation des émissions de CO2 (principale source des émissions de gaz à effets de serre) malgré une croissance mondiale de 3 %. Tombant quelques mois après l’accord obtenu à la COP21, cette annonce constitue « un autre encouragement à lutter contre le changement climatique », ajoute-t-il. Et de souligner la baisse des émissions de la Chine et des États-Unis l’an dernier, ainsi que « le rôle crucial » joué par les renouvelables dans ce découplage. »

40 MW raccordés en 2015

40 MW d’installations produisant de l’électricité à partir de biogaz ont été raccordés en 2015, un niveau similaire à ceux observés depuis 2011, selon le tableau de bord Biogaz pour la production électrique publié récemment par le Commissariat général au développement durable (CGDD) Fin 2015, la France comptait ainsi 421 installations pour une puissance installée de 365 MW, un chiffre « conforme aux objectifs fixés pour la filière par le plan national d’action en faveur des énergies renouvelables ». Et de préciser que « L’année 2015 se distingue toutefois par un rythme de raccordements bien plus soutenu au premier semestre qu’au second ». 162 projets étaient en file d’attente fin décembre 2015, ajoute le CGDD. Ils représentent 116 MW, soit 18 % de plus que la puissance des projets enregistrés au 3e trimestre. »

Reconduction de l’enveloppe de 250 M€ pour les Tepos

Ségolène Royal a annoncé hier mardi 8 mars « l’ouverture d’une nouvelle enveloppe de 250 millions d’euros » en direction des 400 territoires à énergie positive (Tepos) « pour réaliser des travaux d’économies d’énergie, développer les énergies renouvelables et investir dans les transports propres ». Dans un communiqué, la ministre de l’Environnement précise que « cette enveloppe nouvelle va abonder le fonds de financement de la transition énergétique » et se félicite qu’en 2015, ce fonds ait permis de soutenir les projets de 260 Tepos, 153 territoires “zéro déchet, zéro gaspillage“ et « 25 villes respirables en cinq ans qui comptent 15 millions d’habitants ». »

1,09 million d’emplois dans les EnR en 2014

Plus d’un million de personnes travaillaient en 2014 dans le secteur des énergies renouvelables au sein de l’Union européenne, selon la 15e édition de l’État des énergies renouvelables en Europe éditée par EurObserv’ER et mise en ligne hier mardi 8 mars. Un chiffre en légère baisse par rapport aux 1,15 million d’emplois totalisés l’année précédente, « conséquence de l’inquiétude des investisseurs face à l’affaiblissement des politiques d’incitation en faveur des énergies renouvelables dans de nombreux États membres et suite aux retombées indirectes de la crise financière au cours des dernières années », explique le document. L’éolien fait la course en tête des emplois dans les EnR (314 000) devant la biomasse (306 000), tandis que les emplois dans le solaire ont été particulièrement impactés. L’Allemagne (347 000 emplois), la France (170 000 emplois), le Royaume-Uni (98 000) et l’Italie (82 500) représentaient les plus gros marchés de l’UE en 2014. »

Un nouvel article de loi inquiète la filière

Rendre obligatoire l’avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) pour tout projet d’éolienne visible depuis ou avec un monument historique situé dans un rayon de 10 kilomètres, c’est l’objet d’un nouvel article de loi adopté en première lecture au Sénat le 27 février et qui inquiète la profession. « Cette mesure entraînerait d’inévitables et nombreux blocages », explique le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans un communiqué du 29 mars qui rappelle l’existence de plus de 44 000 monuments historiques en métropole et leur proximité, de fait, avec les projets éoliens. Avec cette décision, l’ABF aurait « un pouvoir de codécision, pour ne pas dire un droit de veto » sur les futurs projets, déplore le SER. Le texte est à l’Assemblée nationale depuis le 1er mars pour une deuxième lecture. »

Au bord de la faillite, l’Espagnol Abengoa joue son va-tout

Abengoa, au bord de la faillite, a annoncé ce mercredi 2 mars avoir démis de ses fonctions José Dominguez Abascal, son PDG nommé six mois plus tôt. Précédemment vice-président et conseiller coordinateur, Antonio Fornieles Melero, arrivé en 2015 du cabinet d’audit KPMG, lui succède. Une décision prise pour « faciliter l’accord de restructuration » de sa dette avec les créanciers d’ici la fin du mois, a expliqué le groupe espagnol d’énergies renouvelables dans un communiqué. En septembre 2015, Abengoa avait déjà remercié Felipe Benjumea, fils du fondateur, qui présidait le groupe depuis 25 ans. Pour rappel, l’industriel, placé en pré-dépôt de bilan le 25 novembre dernier, est engagé dans une course contre la montre pour éviter la faillite. Il a jusqu’au 28 mars pour éviter un dépôt de bilan, en parvenant à conclure une restructuration de sa dette et a annoncé mardi 1er mars des pertes de 1,2 milliard d’euros en 2015 et une dette brute de 9,4 milliards d’euros, au 31 décembre.

Un premier appel à projets pous structurer la filière

Ségolène Royal, via le fonds déchets de l’Ademe, a lancé hier, mardi 1er mars, le premier appel à projets « Energie CSR – produire de la chaleur à partir de combustibles solides de récupération issus de déchets ». Il soutiendra la création d’unités de production d’énergie à partir de combustibles solides de récupération (CSR) issus de déchets non recyclables et contribuera ainsi à la structuration d’une filière de valorisation énergétique des déchets, dans une logique d’économie circulaire, de préservation des ressources et d’indépendance énergétique, explique le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. Son objectif est de susciter d’ici 2025 le développement de nouvelles unités permettant la valorisation de 1,5 million de tonnes supplémentaires de CSR par an, soit un potentiel énergétique de 100 MW/an. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 16 juin 2016. »