Engie a annoncé lundi 9 mai le lancement des travaux de construction de son premier projet solaire thermique à concentration (concentrated solar power, CSP). D’une capacité de 100 MW, le parc solaire de 100 MW de Kathu est situé en Afrique du Sud et devrait être opérationnel au second semestre 2018, précise l’énergéticien dans un communiqué. Kathu utilise la technologie cylindro-parabolique et sera dotée d’un système de stockage à sels fondus qui offre 4 heures et demie d’autonomie, « permettant ainsi de limiter le caractère intermittent de l’énergie solaire », ajoute Engie. La signature d’un contrat d’achat d’une durée de 20 ans avec la société publique sud-africaine de production et de distribution d’électricité Eskom donne le coup d’envoi à ce projet opéré par un consortium mené par Engie (45,8 %) et composé de partenaires sud-africains.
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Total s’offre Saft pour 950 M€
Moins d’un mois après l’annonce de sa réorganisation avec la création d’une nouvelle branche Gas Renewables & Power (cf. L’Actu EnR du 20 avril), Total a déposé une offre publique d’achat volontaire en vue d’acquérir le spécialiste du stockage par batteries Saft pour 950 millions d’euros, ont annoncé mardi 9 mai les deux groupes dans un communiqué commun. Le Conseil de surveillance de Saft a approuvé cette opération qui lui permettra « de devenir le fer de lance du groupe [Total] dans le secteur du stockage d’électricité », selon Patrick Pouyanné, PDG de Total cité dans le communiqué. « L’acquisition de Saft s’inscrit pleinement dans l’ambition de Total de se développer dans les métiers des énergies renouvelables et de l’électricité initiée avec l’acquisition de SunPower en 2011. (…) Elle nous permettra d’intégrer dans notre portefeuille d’activités des solutions de stockage d’électricité, compléments indispensables à l’essor des énergies renouvelables », ajoute-t-il.
Une stratégie pour la biomasse !
Les travaux d’élaboration de la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB) et des schémas régionaux biomasse (SRB) ont démarré avec la mise en consultation, du 2 au 23 mai, du projet de décret. Prévus par la loi de transition énergétique, ces deux documents couvrent 18 régions (la France métropolitaine, ainsi que la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et Mayotte) et doivent permettre « le développement de l’énergie biomasse et l’approvisionnement des installations de production d’énergie dans les meilleures conditions économiques et environnementales ». La biomasse-énergie, qui comprend la production d’énergie à partir de biomasse solide (bois, déchets, résidus organiques), gazeuse (biogaz) ou liquide (biocarburants), est la première source d’énergie renouvelable en France, rappelle le ministère de l’Environnement.
On avance !
Le décret relatif aux concessions d’énergie hydraulique et approuvant le modèle de cahier des charges applicable à ces concessions a été publié samedi 30 avril au Journal officiel. Cette publication permettra notamment « d’engager d’ici la fin de l’année les premiers regroupements de concessions, et le renouvellement de concessions échues, le cas échéant avec la création de sociétés d’économie mixte hydroélectriques », a souligné Ségolène Royal dans un communiqué. Ce décret permettra également de répondre « aux enjeux soulevés par la Commission européenne dans le cadre du contentieux ouvert à l’encontre de la France, dans le respect des principes du modèle français de l’hydroélectricité », ajoute la ministre de l’Environnement en référence à la mise en demeure de la France par la Commission européenne en octobre 2015.
GE en lice pour la reprise d’Adwen ?
General Electric (GE) considère avec « intérêt » une possible « évolution du capital » d’Adwen, co-entreprise entre Areva et Gamesa dans l’éolien offshore, a indiqué hier mardi 3 mai Jérôme Pécresse, président de la division Énergies renouvelables du groupe américain. « Nous avons vocation à être un des trois principaux acteurs de l’offshore (…) et nous ne pouvons que regarder avec intérêt une évolution du capital d’Adwen », a-t-il affirmé, selon l’AFP. Pour rappel, l’avenir d’Adwen, créée en mars 2015, est au cœur des discussions entre le fabricant espagnol d’éoliennes Gamesa et l’Allemand Siemens, qui ont entamé il y a plusieurs mois des négociations en vue d’un rapprochement. Or, pour faciliter sa fusion avec Siemens, Gamesa aurait proposé à Areva de rompre leur alliance (cf. L’Actu Éolien du 5 avril), ouvrant la voie aux spéculations sur l’identité des futurs propriétaires d’Adwen.
Le biogaz s’impose
Avec 82 GWh injectés dans les réseaux français de gaz, l’injection de biogaz a progressé de 160 % l’an dernier par rapport à 2014, selon une étude réalisée par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et des gestionnaires de réseaux de gaz, et dévoilée la semaine dernière. Il faut dire que l’année 2015 a vu émerger 11 nouveaux sites d’injection de gaz renouvelable, portant à 17 leur nombre total, ce qui permet d’augmenter la capacité maximale installée de 334 %, comme le détaille le document. « Cette évolution s’explique par l’investissement de l’ensemble des acteurs de la filière méthanisation ces dernières années, qui ont pu notamment s’appuyer sur des textes réglementaires en vigueur depuis 2011 », indiquent les acteurs du secteur. Pour rappel, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe en effet à 10 % la consommation de gaz renouvelable à l’horizon 2030.
Le tant attendu appel d’offres “petite hydro” est lancé
En clôture de la conférence environnementale hier, le mardi 26 avril, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, a lancé le premier appel d’offres pour le développement de petites installations hydroélectriques. « Il vise à développer près de 60 MW de nouvelles capacités, ne relevant pas du régime de la concession, pour relancer cette filière », a-t-elle détaillé par voie de communiqué. Trois types de projets sont éligibles à l’appel d’offres. Le premier, « La construction de nouvelles installations complètes (barrage + installation électrique) dans les zones propices », soit des installations de puissance supérieure à 500 kW et jusqu’à quelques mégawatts. Cette catégorie représente un volume de 25 MW dans l’appel d’offres. Le deuxième, « L’équipement d’ouvrages existants, mais ne produisant à ce jour pas d’électricité, d’une puissance supérieure à 150 kW ». Cette catégorie couvre 30 MW de l’appel d’offres. Enfin, « L’équipement de petits seuils (entre 36 et 150 kW), et en particulier la réhabilitation de sites d’anciens moulins, suivant une procédure allégée ». Cinquante projets seront retenus dans cette catégorie. Nul doute que la filière de la petite hydroélectricité saura trouver quelque satisfaction dans ces annonces (lire Le Journal des Énergies Renouvelables n° 232).
Les EnR ont enfin leur feuille de route !
Adopté le 15 avril par le Conseil supérieur de l’énergie (cf. L’Actu EnR du 20 avril), l’arrêté modifiant les Programmations pluriannuelles des investissements (PPI) de production d’électricité et de chaleur de décembre 2009, soit la feuille de route pour les EnR jusqu’en 2023, a été publié au Journal officiel d’hier, mardi 26 avril. Selon les objectifs énoncés par le texte, la capacité installée des énergies renouvelables électriques sera augmentée de plus de 50 % à l’horizon 2023 par rapport à 2015. La puissance installée des éoliennes terrestres sera plus que doublée, tout comme celle de production électrique à partir de bois-énergie, et la puissance installée du parc solaire photovoltaïque sera plus que triplée. Pour rappel, ce texte a été pris dans l’attente de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dossier sur lequel les consultations seront lancées d’ici au 1er juillet pour une publication à l’automne, comme l’a annoncé le président François Hollande en ouverture de la Conférence environnementale, ce lundi 25 avril.
82 MW de capacités en Ontario pour EDF EN
EDF Énergies nouvelles a annoncé lundi 18 avril avoir remporté trois contrats pour la construction de deux parcs solaires et d’un parc éolien au Canada, d’une puissance cumulée de 82 MW. Ces contrats de vente d’électricité de vingt ans ont été signés avec Siere, la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité en Ontario, précise la filiale d’EDF dédiée aux énergies renouvelables dans un communiqué. Dans le détail, l’électricité fournie proviendra des centrales solaires de Pendleton et Barlow, de respectivement de 12 et 10 MW et situées dans l’est de l’Ontario, et le parc éolien Romney, de 60 MW et localisé dans le sud-ouest de la province. Ces trois installations permettront d’alimenter annuellement environ 30 000 foyers en électricité, indique EDF EN.
Le CSE adopte la feuille de route pour les EnR
Le Conseil supérieur de l’énergie (CSE) a adopté le 15 avril, à une large majorité, le projet d’arrêté relatif à la programmation des capacités de production d’énergies renouvelables. Prenant la forme d’un arrêté modifiant les Programmations pluriannuelles des investissements (PPI) de production d’électricité et de chaleur de décembre 2009, ce projet « va permettre, en particulier, de plus que doubler le parc éolien terrestre d’ici 2023 et de tripler la puissance du parc photovoltaïque », a souligné dans un communiqué le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Ce dernier a d’ailleurs porté plusieurs amendements dont une révision à la hausse des objectifs 2018 et 2023 de l’éolien terrestre et un texte de calendriers indicatifs de lancement des appels d’offres. « Au chapitre des déceptions, le SER note que les objectifs pour les énergies marines renouvelables, l’éolien offshore posé et la cogénération biogaz n’ont pas été relevés », déplore l’organisation professionnelle. »