Seuls 4,4 MW de biogaz ont été raccordés au cours du premier trimestre 2016, selon le tableau de bord trimestriel publié le 27 mai par le Commissariat général au développement durable (CGDD), lequel note « une baisse de moitié par rapport au premier trimestre 2015 ». La puissance cumulée des installations produisant de l’électricité à partir de biogaz est ainsi passée de 365 à 370 MW de début janvier à fin mars 2016, soit la plus faible progression pour un premier trimestre depuis 2009. 17 installations, principalement de petite taille et relevant de la méthanisation, ont été raccordées, portant leur nombre total à 439. Le CGDD comptabilise 167 projets en file d’attente, correspondant à une puissance de 109 MW. Par ailleurs, « les injections de biométhane dans les réseaux de gaz naturel sont en constante progression, atteignant 35 GWh au premier trimestre 2016 », souligne le tableau.
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ERDF devient Enedis, sur fond de polémique
Ne l’appelez plus ERDF mais Enedis ! C’est en effet le nom que s’est choisi le gestionnaire du réseau français de distribution d’électricité qui a confirmé l’information lundi 30 mai après que la CGT ne lui a grillé la politesse sur fond de polémique concernant le coût de l’opération. Le syndicat avançait la somme de 300 millions d’euros, contre une facture de 20 à 25 M€, selon l’estimation d’ERDF. Enedis s’inscrira en tout cas désormais en lettres bleues sur fond blanc, ou en blanc sur fond, exception faite pour le second e de Enedis, de couleur verte. La signature du groupe depuis l’an dernier, « L’électricité en réseau », est conservée, explique le groupe dans un communiqué. Ce changement est une réponse à une exigence de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). C’est aussi l’occasion de réaffirmer « son engagement en faveur de la transition énergétique au cœur des territoires […] notamment pour accompagner et faciliter le déploiement massif des énergies renouvelables, décentralisées sur tous les territoires ».
Certaines EnR tirent la langue
2015 fut une année record pour les investissements dans les énergies renouvelables, avec 286 milliards de dollars ! Pour autant, des efforts sont particulièrement nécessaires s’agissant des agrocarburants et de la production de chaleur et de froid ”verts”, selon le rapport 2016 sur la situation des énergies renouvelables du réseau REN21 (Renewable Energy Policy Network for the 21st Century), lequel s’appuie notamment sur les données et informations du baromètre EurObserv’ER (publié par Oberv’ER, éditeur du Journal des Énergies Renouvelables). Le rapport note ainsi que les secteurs de l’éolien et du solaire ont été les principaux bénéficiaires de la hausse des investissements dans les EnR. À l’inverse des autres technologies de production d’EnR et les biocarburants, pour lesquels les investissements ont baissé par rapport à 2014 : – 42 % pour la biomasse, – 35 % pour les agrocarburants et – 23 % pour la géothermie.
Les EnR parmi les technologies stratégiques
Publiée tous les cinq ans par la direction générale des entreprises, l’étude prospective Technologies clés 2020 vise à accompagner les entreprises dans leurs orientations stratégiques et à leur permettre d’identifier les marchés d’avenir. La dernière version vient de sortir et bien sûr, les énergies renouvelables y sont inclues ! Parmi les 47 technologies sélectionnées figurent ainsi les systèmes énergétiques intégrés à l’échelle du bâtiment, les technologies de récupération de chaleur à basse température, le solaire photovoltaïque et les énergies éoliennes. L’étude indique pour chacune de ces solutions les enjeux technologiques à relever et les facteurs de réussite et recommandations pour les acteurs français. Rapport à consulter en ligne sur www.entreprises.gouv.fr
Microsoft veut passer à 50 % d’EnR
Les centres de données (datacenters) consomment énormément d’énergie, et comme l’écrit Brad Smith, président de Microsoft, sur le blog de l’entreprise : « D’ici le milieu de la prochaine décennie, les datacenters feront partie des plus gros consommateurs d’électricité de la planète ». D’où la nécessité de les rendre le plus « verts » possible. Dans le même article, Brad Smith révèle ainsi que Microsoft s’engage à utiliser 50 % d’énergie renouvelable pour ses datacenters d’ici fin 2018, contre 44 % aujourd’hui et à franchir la barre des 60 % aux alentours de 2020. Aujourd’hui, via un système de type garantie d’origine, Microsoft affiche déjà un bilan carbone nul pour ses datacenters, mais l’entreprise souhaite continuer à investir directement dans des moyens de productions renouvelables là où elle s’implante.
Du neuf pour l’autoconsommation
Aujourd’hui à Paris a lieu le premier colloque national dédié à l’autoconsommation photovoltaïque. Enerplan vient d’y dévoiler les résultats de deux enquêtes sur les Français et l’autoconsommation. Celles-ci révèlent que les particuliers sont prêts : 68 % des Français savent que produire et consommer de l’électricité avec des panneaux solaires peut s’avérer moins cher que de l’acheter chez un fournisseur d’énergie et 47 % des sondés sont prêts à investir dans un système d’autoconsommation PV. Un chiffre qui monte à 62 % parmi les adhérents de Périfem, professionnels du commerce et de la distribution ! Reste à leur faire franchir le pas et pour cela, Ségolène Royal, par la voix de Virginie Schwarz (DG de l’énergie au ministère de l’Environnement), a également annoncé lors de ce colloque le lancement d’un appel d’offres dédié à l’autoconsommation pour des installations de 100 à 500 kW et pour un volume total de 50 MW. À suivre…
Les États-Unis toujours en tête
Les États-Unis, la Chine et l’Inde demeurent, dans l’ordre, sur les trois marches du podium des pays les plus attractifs pour les énergies renouvelables, selon un baromètre établi par le cabinet EY. À la 4e place et malgré un marché énergétique relativement petit en termes absolus, le Chili continue d’attirer une pléthore de projets de plusieurs GW et constitue l’un des premiers marchés au monde où des projets viables économiquement peuvent concurrencer directement les autres sources d’énergie, souligne EY. L’Allemagne et la France, les deux seuls pays européens figurant dans le top 10, cèdent pour leur part du terrain, arrivant à la 5e place pour la première et à la 8e pour la seconde.
Les 107 heures qui vont tout changer ?
Du 7 mai au 11 mai et pendant plus de 107 heures consécutives, la consommation électrique du Portugal a été entièrement couverte par des énergies renouvelables, une première pour le pays mais aussi au niveau mondial ! L’association portugaise APREN a annoncé ce record lundi 16 mai, après avoir épluché le rapport du Réseau national de l’énergie. De quoi faire le pied de nez aux détracteurs des EnR, au Portugal ou ailleurs. Simultanément, on apprenait que l’Allemagne avait atteint un pic de production d’EnR. Un dimanche 8 mai particulièrement ensoleillé et venteux a en effet permis à la consommation électrique du pays d’être couverte à 95 %, par des sources renouvelables durant quelques heures.
Accélération des calendriers hydrolien et éolien flottant
Ségolène Royal a annoncé la semaine dernière l’accélération des calendriers des appels d’offres commerciaux hydroliens et éoliens flottants, sans donner pour autant de date précise pour leur lancement. À l’occasion de l’inauguration de l’installation de la seconde hydrolienne DCNS/OpenHydro du projet de parc démonstrateur hydrolien EDF de Paimpol-Bréhat, la ministre de l’Environnement a précisé que les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt PIA pour la réalisation de fermes pilotes éolien flottant seront annoncés en juillet 2016 au lieu du mois de septembre, comme prévu initialement. De plus, le gouvernement a décidé « de ne pas se limiter à l’enveloppe de 150 millions d’euros initialement envisagée pour la sélection des lauréats », souligne le communiqué du ministère. Ségolène Royal a par ailleurs annoncé une enveloppe d’un million d’euros pour soutenir les projets de transition énergétique dans onze îles bretonnes, dont l’île de Sein.
Bientôt des « Territoires Hydrogène »
La ministre de l’Environnement a confirmé la semaine dernière le lancement d’un appel à projets pour le développement de « Territoires Hydrogène », dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle. Son objectif est de « montrer qu’un territoire, dès lors qu’il utilise une source d’hydrogène décarbonnée pour satisfaire plusieurs utilisations, peut générer un développement économique rentable et écologique », explique Ségolène Royal. L’appel à projets est en ligne et se clôturera le 30 septembre 2016. Les projets attendus devront intégrer « une chaîne complète de production, conditionnement, distribution et valorisation d’hydrogène dans des applications finales » et pourront servir à différents usages, notamment de stockage d’énergie et de mobilité.