Toul inaugure une chaufferie biomasse

Publié le 20/12/2024. Le 6 décembre 2024, la ville de Toul (Meurthe-et-Moselle) a inauguré la chaufferie biomasse de son nouveau réseau de chaleur. Ce réseau de 12,5  kilomètres, alimenté par une chaufferie biomasse de 8,5 MW, fournira une énergie renouvelable et locale à 2 400 équivalents logements, ainsi qu’à une cinquantaine de bâtiments publics et privés, dont l’hôpital, des écoles et des résidences. Le projet, réalisé et exploité par Engie Solutions via la société Toul Énergie, permettra de maîtriser durablement les coûts énergétiques en les décorrélant des fluctuations des prix des énergies fossiles. Le réseau sera totalement opérationnel au printemps 2025 et pourra être étendu pour accueillir de nouveaux raccordements. Chaque année, 10 250 tonnes de bois-énergie provenant d’un rayon de 120 kilomètres autour de Toul alimenteront la chaufferie.

Du biométhane issu des déchets dans le Lot-et-Garonne

Publié le 20/12/2024. Waga Energy va valoriser le biogaz produit par le site de stockage des déchets (30 000 tonnes par an) de l’Albié à Monflanquin (Lot-et-Garonne) en biométhane via une unité de méthanisation capable de produire 12 GWh de biométhane par an. Cette production, équivalente à la consommation annuelle de 3 000 foyers, sera injectée dans le réseau de gaz naturel local, alimentant particuliers et entreprises. Prévue pour fin 2025, cette unité réduira de 2 400 tonnes par an les émissions de CO₂. Outre l’alimentation en énergie propre du territoire, le biométhane pourra également desservir, sous forme de bio-GNV, des flottes de poids lourds via des stations Témob, soutenant la décarbonation de la mobilité lourde dans les agglomérations locales comme Villeneuve-sur-Lot et Agen.

Des projets à venir dans dix régions

Publié le 12/12/2024. L’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) dédié à la gazéification hydrothermale suscite un vif intérêt, avec 24 projets identifiés en France. Cette technologie innovante vise à transformer les déchets industriels, urbains et agricoles en gaz renouvelable injectable dans les réseaux. Répartis sur 10 régions, ces projets pourraient valoriser annuellement 1,25 million de tonnes de déchets, contribuant à l’économie circulaire. En complément, des ressources telles que l’eau, l’azote et les minéraux sont récupérées, réduisant l’impact environnemental. Les projets visent une capacité d’injection de 2 TWh/an d’ici 2030, équivalente aux besoins de chauffage de 175 000 foyers. Cette solution intéresse particulièrement les industriels, notamment dans la chimie, pour réduire leur dépendance au gaz fossile. La gazéification hydrothermale apparaît comme une alternative aux méthodes traditionnelles telles que l’incinération, réduisant l’empreinte carbone de 80 % et les impacts environnementaux jusqu’à 100 %.

Union Européenne : plus de 10 % d’énergies renouvelables dans les transports

Publié le 12/12/2024. Dans son dernier baromètre dédié aux énergies renouvelables dans les transports, EurObserv’ER estime que la consommation d’énergies renouvelables dans ce secteur au sein de l’Union européenne a atteint environ 20,9 Mtep en 2023, enregistrant une progression de 6,3 % par rapport à 2022. Partant de 9,6 % en 2022, la proportion des énergies renouvelables dans les transports devrait ainsi dépasser largement les 10 % en 2023. La consommation de biocarburants s’est établie à 18,5 Mtep, après une relative stabilité observée en 2021 (17,1 Mtep) et 2022 (17,4 Mtep). Parallèlement, la consommation d’électricité renouvelable, majoritairement utilisée dans les transports ferroviaires, a augmenté de 6,7 %, atteignant 2,4 Mtep (27,5 TWh) en 2023. Cette progression s’explique par le développement des véhicules électriques dans les transports routiers.

Un outil pour faciliter la création de réseaux de chaleur

Publié le 06/12/2024. Le 18 novembre, France Chaleur Urbaine a lancé un outil numérique pour aider les élus à identifier le potentiel de création de réseaux de chaleur dans leur commune. Cet outil permet de localiser les zones d’opportunité et les bâtiments pouvant être raccordés, en s’appuyant sur les modélisations réalisées par le Cerema. Les réseaux de chaleur, alimentés par des énergies renouvelables et de récupération comme la géothermie ou la biomasse, constituent une solution clé pour réduire les émissions de carbone des bâtiments. En moyenne en France, ils sont alimentés à hauteur de 66,5 % par ces énergies. La programmation énergétique nationale ambitionne de tripler la chaleur livrée par ces réseaux d’ici 2035, tout en portant le taux d’énergies renouvelables et de récupération à 80 %. En parallèle, un réseau de soutien aux collectivités, piloté par l’Association Amorce et ses partenaires, offre outils, ressources et retours d’expérience pour faciliter la création et le développement des réseaux. France Chaleur Urbaine accompagne également les collectivités pour optimiser l’extension des réseaux existants, grâce à des services gratuits et des campagnes de sensibilisation. Ces initiatives visent à accélérer la transition énergétique et à soutenir les élus dans leurs démarches pour une meilleure gestion des ressources locales.

Qualité de l’air : la filière granulée de bois rappelle les faits

Publié le 06/12/2024. Pour Propellet, l’association nationale du chauffage au granulé de bois, il était urgent de remettre quelques pendules à l’heure. Lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 5 décembre, l’association est revenue sur le thème majeur du lien entre chauffage au bois et qualité de l’air. C’est désormais l’un des marronniers de fin d’année, dès la montée en puissance des systèmes de chauffage dans le pays. L’augmentation des émissions de particules dans l’air sont trop souvent principalement associées à l’utilisation de combustibles bois. Chiffres à l’appui, Éric Vial, délégué général de Propellet, est venu rappeler les réalités d’un secteur qui n’a eu de cesse de progresser au cours des vingt dernières années. Grâce à la mise en place du label Flamme Verte et de la réglementation européenne Ecodesign, les appareils de chauffage à bûches ou à granulés ont grandement progressé dans leur efficacité énergétique et environnementale. Ainsi entre 2008 et 2022 les niveaux d’émissions de particules fines des appareils neufs mis sur le marché ont diminué de 250 à 40 mg par Nm3 pour les appareils à bûches et 20 mg par Nm3 pour les appareils à granulés en 2022. Associés à l’amélioration de la qualité des combustibles bois eux-mêmes (là aussi à travers la mise en place de labels), le secteur a vu sur la période 2000-2023 réduire de 38  % les volumes de combustibles bois consommés chaque année en France et ce, malgré une augmentation de 25 % du parc total. Il a également constaté une division par deux des émissions de particules fines PM2,5  (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) de l’ensemble du parc des appareils de chauffage bois français. Le message est donc clair, les nouveaux équipements mis chaque année sur le marché sont désormais très efficaces et améliorent nettement les performances du parc total. Cependant, il reste encore 3 millions d’appareils peu performants, environ 45 % du parc, et qui sont à l’origine de la très grande majorité des émissions de particules du secteur. Leur remplacement est l’un des axes prioritaires et pour y parvenir les professionnels demandent le maintien du niveau des aides du dispositif MaPrimeRénov’. L’arrêté paru hier au JO montre qu’ils n’ont pas été entendus puisque les aides à l’installation d’appareils bois ont été rabotées de 30 % environ.

UNITe se lance dans le PPA

Publié le 29/11/2024. Le producteur d’électricité renouvelable, UNITe, va proposer des contrats de vente directe d’énergie aux entreprises et aux collectivités sous forme de PPA. Cette initiative vise à réduire sa dépendance aux mécanismes de soutien et à répondre à un marché énergétique en mutation. Sa filiale Green-Access aura pour mission de trouver les clients et d’assurer la contractualisation. Avec cette nouvelle offre, UNITe ambitionne de vendre un tiers de sa production directement aux consommateurs d’ici 2032. Les entreprises montrent un intérêt croissant pour les PPA, notamment pour stabiliser les coûts de leur énergie sur le long terme et pour faire face aux incertitudes autour du mécanisme Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui doit prendre fin en 2025. Ce dernier permet aux fournisseurs alternatifs d’électricité de s’approvisionner auprès du producteur historique (EDF) à un prix régulé et pour des volumes déterminés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Lancement du Collectif des Fournisseurs Verts

Publié le 29/11/2024. Le 26 novembre, Enercoop, Ilek, Octopus Energy et Volterres ont annoncé la création du Collectif des Fournisseurs Verts. Ces quatre fournisseurs sont tous, par ailleurs, labellisés VertVolt. Ce label, lancé en 2021 par l’Ademe, repose sur l’achat conjoint de l’électricité renouvelable et de la garantie d’origine qui y est associée auprès du même producteur. Le collectif a pour ambition de renforcer la confiance des consommateurs grâce à une meilleure transparence et de soutenir ainsi, par la demande, la production d’énergie renouvelable. Dans cette optique, il formule trois propositions. Pour que les consommateurs puissent avoir une connaissance plus précise des offres vertes, il propose de donner une base légale au Label VertVolt, et de l’intégrer ainsi aux codes de l’énergie et de la consommation. Les comparateurs d’offres d’énergie pourraient également proposer des informations complémentaires aux prix affichés : origine de l’électricité, label ou encore qualité de service. Le collectif souhaite également que les contrats de gré à gré « intermédiés » – dit aussi utility PPA, lorsque les fournisseurs achètent en direct auprès des producteurs – soient couverts par le fonds de garantie de Bpifrance, afin que de plus petits acteurs puissent aussi bénéficier de prix stables à long terme. Enfin, le collectif rappelle son engagement en faveur des circuits courts de l’énergie et du partage de la valeur, en proposant des offres bonifiées aux consommateurs riverains des sites de production.

Besançon étend son réseau de chaleur

Publié le 22/11/2024. Grand Besançon Métropole a signé avec Engie Solutions un contrat de concession de service public pour renforcer et étendre son réseau de chaleur. Cet accord, d’une durée de 12 ans, vise à alimenter plus de 23 000 logements équivalents avec une énergie décarbonée à 90 % renouvelable. Pour cela, le réseau sera étendu de 24 à 74 kilomètres pour raccorder à terme 500 bâtiments. Il sera alimenté en chaleur renouvelable grâce à l’optimisation du patrimoine existant, de la récupération des fumées des chaudières biomasses actuelles, de l’unité de valorisation énergétique voisine et de la mise en service d’une nouvelle chaufferie biomasse à l’horizon 2030. Ce système réduira les émissions de CO₂ de 35 000 tonnes par an. Le projet mobilisera un investissement de 122 millions d’euros, soutenu par l’Ademe via le Fonds Chaleur.

Les panneaux autostockeurs redynamisent le marché français en 2023

Publié le 22/11/2024. Dans la famille de l’énergie solaire, la filière thermique n’est pas la plus médiatisée mais son actualité n’en reste pas moins riche. Dans l’une de ses dernières études, l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) revient sur l’activité de l’année 2023 et celle du premier semestre 2024 à travers une analyse centrée sur les applications individuelles et basée sur une dizaine d’entretiens menés avec des professionnels. La structuration du marché, les nouveaux acteurs, l’évolution des prix font partie des thèmes abordés pour mieux comprendre la dynamique actuelle de ce marché. Le rapport revient notamment sur l’avènement des installations solaires thermiques avec panneaux autostockeurs qui agite le secteur depuis quelques années. Introduits sur le marché en 2020, ces capteurs solaires intègrent un réservoir de fluide caloporteur de 150 litres où un échangeur de chaleur est immergé, dans lequel l’eau domestique circule et se réchauffe. Ces capteurs peuvent être installés en toiture ou en terrasse. Moins cher à l’investissement qu’un chauffe-eau solaire classique (2 000 € contre 4  700 €, sans la pose), les chauffe-eaux solaires avec panneaux autostockeurs ont redynamisé le marché en installant 29 420 m2 de surfaces en 2023, soit des volumes supérieurs aux CESI classiques en métropole (28 900 m2). Des performances aidées par l’aide MaPrimeRénov’ à laquelle ces installations pouvaient prétendre en 2023. Défenseurs et détracteurs de ces installations d’un nouveau type s’expriment. L’étude revient également sur les très belles performances des systèmes combinés en 2023  (+ 59 % avec 21 850 m2 vendus), un segment de marché qui connaît un renouveau depuis trois ans. Le rapport complet est disponible en libre téléchargement sur le site d’Observ’ER.