Dans le cadre de la COP 28 à Dubaï, les gouvernements internationaux, dont l’Union européenne, se sont mis d’accord sur un objectif minimal de triplement de la capacité mondiale installée en énergies renouvelables d’ici 2030. Avant la COP, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait déjà demandé aux gouvernements de procéder à ce triplement, en plus d’autres mesures telles que le doublement de l’efficacité énergétique et l’abandon des combustibles fossiles. Entre 2022 et 2023, la capacité installée en énergies renouvelables a déjà augmenté de 50 % selon les chiffres de l’AIE. Outre l’Europe, ce sont surtout la Chine, les États-Unis et le Brésil qui ont atteint de nouveaux sommets. Dans le cadre des objectifs climatiques internationaux, le développement des énergies renouvelables promet d’être l’une des mesures rapidement mises en œuvre.
Les autres avantages des énergies renouvelables pour les consommateurs industriels et privés en Europe sont les coûts de production d’électricité relativement faibles et la diminution de la dépendance aux énergies fossiles et à leurs nations exportatrices. Cependant, les conflits géopolitiques, les difficultés d’approvisionnement et l’augmentation des coûts des composants et des matières premières n’épargnent pas le secteur des énergies renouvelables, notamment la production de modules photovoltaïques et les projets éoliens offshore. Ces défis freinent le développement des énergies renouvelables au moment précis où elles devraient assurer le succès de la transition énergétique. Parallèlement, l’objectif déclaré est de renforcer l’industrie européenne dans le domaine des technologies « zéro-net ». Mais construire de nouvelles usines de batteries ou de modules photovoltaïques ne suffit pas : elles devront également faire face à la concurrence internationale au cours des prochaines décennies. Les énergies renouvelables et l’industrie se trouvent ainsi dans une situation d’interdépendance : sans électricité bon marché, renouvelable ou à faible teneur en carbone, il n’y a pas d’industrie décarbonée compétitive, et sans industrie compétitive, la transition énergétique est ralentie.
Quelles sont les mesures nécessaires pour soutenir à la fois le développement des énergies renouvelables et la transformation de l’industrie ? Comment assurer la compétitivité internationale de la production européenne de modules, d’éoliennes et de batteries, aujourd’hui et à l’avenir ? Quels acteurs privilégient quels types de solution ? Comment les différents acteurs gèrent-ils les incertitudes géopolitiques ? Et quel est le rôle des mesures concernant les matières premières ? Ces questions et d’autres encore seront abordées par des représentants des sphères politique et économique au cours de la soirée politique organisée à l’ambassade de France à Berlin.
La manifestation s’adresse à tous les acteurs de la transition énergétique, en particulier aux décideurs politiques, industriels, économiques, scientifiques, ainsi qu’aux représentants de la presse et à la société civile. À l’issue de la discussion sera proposé un Get-together dans les locaux de l’Ambassade de France à Berlin. La manifestation se déroulera en allemand et en français avec traduction simultanée.
La participation à la soirée politique est gratuite, mais une inscription préalable est nécessaire.