CHALEUR RENOUVELABLE
La chaleur renouvelable, trop peu représentée
Le 9 février, L’AFPG, le Cibe, la Fedene, le Ser et Uniclima, avec la participation de l’Ademe, ont publié la
7e édition du Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération. Les conclusions de ce bilan sont mitigées. Malgré une augmentation de la production issue de sources d’énergie renouvelable et de récupération (EnR&R), la chaleur renouvelable ne représente que 27,2 % de notre consommation finale de chaleur en 2022. Pourtant, les différents usages de la chaleur représentent 45 % de notre consommation finale d’énergie et dépendent en majorité d’énergies fossiles importées, fortement émettrices de gaz à effet de serre et soumises à des variations de prix importantes. La France possède les atouts nécessaires à la décarbonation de la chaleur. En 2022, le bois-énergie, coproduit de la sylviculture durable destinée à produire du bois matériau, a fourni à lui seul 63 % de la chaleur renouvelable en France métropolitaine afin de chauffer 8,8 millions de logements et décarboner les procédés industriels. Les usages domestiques, liés à des équipements individuels (appareils de chauffage au bois, pompes à chaleur, chauffe-eaux solaires, …), représentent 65,2 % de la production de chaleur renouvelable en 2022. Le groupement à l’initiative de ce rapport attend des décisions politiques fortes
« pour décarboner massivement la chaleur, notamment à travers des objectifs nationaux ambitieux et des moyens financiers et humains dimensionnés à la hauteur des enjeux de souveraineté énergétique, de neutralité carbone et de maîtrise de la facture énergétique des Français. »