ÉTUDE
Quand verdira l’hydrogène
Dans un rapport publié le 25 septembre, l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) assure que la consommation totale mondiale d’énergie finale pourrait être assurée à hauteur de 8 % par de l’hydrogène d’ici 2050. Pour autant, l’hydrogène devrait jouer « un rôle modeste dans la prochaine décennie […] mais apporter une contribution substantielle à l’horizon 2050 », grâce aux futures réductions de coûts attendues pour la production par électrolyse et aux progrès d’efficacité des électrolyseurs. Car, rappelle l’Irena, le potentiel du vecteur hydrogène pour décarboner certains usages (dont l’industrie ou l’aviation) dépend au préalable de la manière dont il est produit. L’Agence évoque ainsi les conditions de développement de la production d’hydrogène « vert » (produit par électrolyse en utilisant de l’électricité d’origine renouvelable) mais aussi « bleu » (produit à partir de combustibles fossiles mais en y associant un dispositif de capture et de stockage du CO2). L’Irena fait état de « synergies importantes » existant entre la production électrique intermittente d’unités de productions renouvelables et l’hydrogène. Ce vecteur « semble sur le point de devenir la solution la moins coûteuse pour stocker de grandes quantités d’électricité durant des jours, des semaines ou même des mois » et pourrait dans ces conditions contribuer à améliorer la flexibilité des réseaux électriques (en utilisant les surplus de production d’installations renouvelables). Cependant, les coûts de production élevés et les besoins d’infrastructures associés font partie des nombreux défis auxquels reste confrontée la filière de l’hydrogène « vert » pour participer à la transition énergétique mondiale.